Histoire

Origines

Plusieurs théories circulent, Ponsas se nommerait ainsi à cause…

1) de Ponce Pilate* qui se serait arrêté dans une maison le long de la via Agrippa (sûrement le château de Fontager actuellement). Il y mourut peut-être, car en 39 il se suicida en sautant d’une tour dans le Rhône et il est probable qu’à cette époque le Rhône ai été au pied du château. Le gouverneur de Vienne était en disgrâce en Gaule, mais s’est-il suicidé à Vienne ou à Ponsas ?

*« Ponce Pilate (en latin Pontius Pilatus « Pilatus — titulaire d’un javelot d’honneur (du latin pilum) »), né vers 10 av. J.-C. à Lugdunum (Lyon), était préfet de la province romaine de Judée au Ier siècle (de 26 à 36). Il fut renvoyé à Rome et mourut vers 39 apr. J.-C. en exil à Vienne (Gaule) ou à Lucerne (Suisse). Il est connu pour avoir, selon le Nouveau Testament, ordonné la crucifixion de Jésus. ».

2) de la toponymie de la via Agrippa pour expliquer les origines du nom de Ponsas, au niveau du village une borne milliaire indiquait Pons Ad Rivulum (Pons = pont, Rivulum = riverolles).

Les poteries

Les terrains situés le long du Rhône sont très argileux, en effet les potiers ont pu avoir accès a différents types de matériaux : les alluvions rhodaniens (matériel argilo sablo hétérogène, peu pratique à tourner mais utile pour la fabrication de tuiles et de briques), les colluvions (arène granitique plus ou moins argileuses), les lœss calcaire (dépôts éoliens limoneux et argileux mis en place au quaternaire en périphérie des glaciers ayant un taux de chaux assez variable du au phénomène de décalcification de surface), les formations glaciaires (galets roulés d’origine alpine, matériel très hétérogène mais pouvant fourbir ponctuellement un gisement d’argile exploitable), les argiles marines pliocènes (en fond de vallée souvent bleutées possédant parfois des nodules de calcaire), les formations miocènes (molasse sablo gréseuse, surtout dans la plaine du bas dauphine) et les sables kaoliniques (alternance de sables blanc ou jaune riches en quartz et en feldspath et de galets cristallophylliens pris dans une matrice kaolinique). Ces derniers sont très présents aux alentours de Saint-Vallier, le gisement des « sables de Douévas » est même cité dans la littérature.

On retrouve un document datant la création par M. Chaix d’une poterie à Ponsas en 1805. Une deuxième poterie sera créée en 1854 par M. Faure, elle comprend une fabrique de grès, des fosses de lavage, un moulin et son canal d’adduction d’eau (tirée du ruisseau de Revirolles), une carrière située sur la commune de Saint-Barthélemy-de-Vals. De nombreux propriétaires se succéderont afin d’assurer le bon fonctionnement des usines jusqu’en 1947. Les bâtiments ont été reconvertis en logements seul subsiste un four rond.

On trouvait ainsi à Ponsas deux fabriques de porcelaine (usines Sorrel et Pinet) et une poterie (usine Roche). On retrouve d’autres noms connus tel celui de Revol qui posséda une fabrique de poteries de grès à Ponsas. Par ailleurs on peut retrouver un document de 1701 dans lequel l’Office des bois et forêts de l’époque dit déplorer les dégâts causés aux forêts du nord de la Drôme par les fours à bois des potiers, c’est dire l’ampleur de l’activité. La poterie a été durant une période l’activité économique principale de Ponsas, on a pu compter jusqu’à 135 ouvriers dans les poteries. La dernière usine a fermé ses portes en 1970.

L’église

Récente, elle date du XIXème siècle car les paroissiens se rendaient à l’office de Saint-Vallier. Cependant le chemin jusqu’à la messe est dangereux et long si bien qu’en 1835 Marie Sénéclauze fait don d’une grange à la commune et d’une somme afin de l’améliorer. Tous les habitants se sont pris au jeu, des dons sont faits… En 1843 deux nouvelles cloches sont installées, en 1890 c’est au tour du mécanisme de l’horloge d’être ajouté et en 1964 la modernisation y apporte le chauffage et une rampe d’accès.

Elle est dédiée à saint Pierre.

La Madone

Le village aurait été épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale car les paroissiens avaient promis de créer une madone. Ce qu’ils firent le 5 septembre 1954 en présence de l’évêque de Valence.

 

 

 

Quelques photos souvenirs…